dimanche 9 mars 2014

Far West

Houla !

Même si on n'est pas encore dans les extrémités atteintes lors de la saison précédente, je dois avouer que je me suis tu un peu trop longtemps. Si je n'ai pas d'autre justification que la flemme pour le week-end du 1er et 2 mars, j'ai en revanche été retenu loin de mon ordinateur entre le vendredi 14 et le lundi 24 février pour cause de voyage... à Calgary. Oui oui, à l'endroit même où j'avais passé 9 mois l'année dernière au cours de mon année d'échange. L'occasion était pour moi de profiter de la semaine de vacances (ou de relâche comme on dit au Québec) pour revoir des paysages connus et des personnes que j'avais rencontrées l'année dernière et qui me manquaient beaucoup après 9 mois loin de Calgary.

Je vous l'ai déjà dit, Rouyn c'est cool. Sauf quand on veut s'en éloigner. J'ai donc commencé mon voyage par un périple assez intense. Après avoir trépigné toute la journée le vendredi, je prends finalement mon bus à 21h30, direction Montréal, que j'atteins à 6h30 du matin, après une petite pause poutine vers 2 heures du matin qui va me rester sur le bide durant tout le trajet. Comme je n'arrive jamais à dormir dans les bus, je vous laisse imaginer mon état à mon arrivée à la gare routière. Je tente alors de dormir une petite vingtaine de minutes dans le taxi jusqu'à l'aéroport de Montréal, où j'attends durant cinq heures mon vol, ne me sentant pas le courage d'aller visiter la ville avec mes grosses valises et ma fatigue. Donc je regarde ce qui se passe autour de moi.

Ça donne vachement envie, les poubelles pour récupérer
l'eau qui goutte du plafond qui menace de s'effondrer ...

La moitié de l'aéroport massée devant les écrans qui diffusent
le quart de finale de hockey Russie-USA aux JO de Sotchi.

Mon vol décolle enfin (j'avais une petite appréhension suite au vortex polaire qui bloquait une partie des aéroports d'Amérique du Nord), direction Winnipeg (dans la province de Manitoba) pour une escale. Manitoba, c'est plat. Genre super plat. Genre on n'apprend pas à faire un démarrage en côte quand on passe son permis tellement ça sert à rien. Et quand c'est couvert de neige, c'est encore plus flagrant. Calgary m'avait déjà étonné sur ce plan-là, mais Manitoba bat tous les records.


Une heure et demie après, j'étais reparti, direction Calgary pour de bon cette fois. Quel bonheur de retrouver ces personnes et ces lieux après tout ce temps ! Vacances oblige, une bonne partie de mes petits camarades étaient absents, mais certains étaient encore sur place et ça a été une vraie joie de les retrouver et de se donner des nouvelles. J'étais d'ailleurs tellement euphorique que j'ai un peu oublié de prendre des photos... Je peux au moins vous raconter que j'ai eu le temps d'aller voir un film ("Her" avec Joaquin Phoenix, terrible !), je suis retourné voir l'université, j'ai redécouvert le centre-ville (qui avait été en partie dégradé par des inondations l'été dernier), je me suis fait invité plein de fois au resto, bref ça a été vraiment génial.

J'ai recommencé à faire des photos sur la fin, peut-être parce que l'euphorie commençait à retomber à cause du retour qui approchait, lors d'un séjour à Banff, la petite ville des Rocheuses (dont je vous avais déjà parlé dans un ancien billet). Une petite virée qui a été l'occasion de se balader en ville, dans la forêt ou encore sur une rivière gelée.








Bref, on a passé quelques jours plutôt détendu, à se balader dans les pourtours de Banff et à... OH LA VACHE, LA, UN CERF!!!










Sans rire, c'était le plus beau cerf du monde. En tout cas de mon point de vue. Si voir de la vie sauvage d'aussi près peut paraître normal à un Canadien, moi j'étais comme un gosse qu'on emmène au zoo pour la première fois. Visiblement habitué du coin (on n'était pas très loin du centre-ville, comme en témoigne les tables de pique-nique), il s'est avancé sans broncher et sans être gêné par notre présence pour aller chercher de la nourriture. Je ne sais pas si les photos le font vraiment passer, mais je n'avais rien vu d'aussi balèze et majestueux de toute ma vie. Ajoutez le traîneau à touriste rouge qui est passé à côté de nous et on se serait vraiment cru au pays du Père Noël.


Peut-être que cette vision enchanteresse a permis d'adoucir mon départ. J'ai une sainte horreur des "Au revoir". Je n'ai jamais accepté la phrase "On part pour mieux se retrouver", dire "Au revoir", c'est déchirant, point à la ligne. Mais vu le timing que je m'étais imposé pour rester le plus longtemps possible à Calgary, pas le temps de m'apitoyer sur mon sort. Décollage le dimanche 23 à 12h30, direction Montréal où j'ai atterri à 18h30. Puis retour en bus vers Rouyn pour une arrivée à 8h30 le lundi matin, après une nuit sans sommeil pour arriver au labo à 9 heurs. C'était le prix à payer pour avoir passé cette merveilleuse semaine auprès de personnes que j'apprécie beaucoup et d'un endroit où j'ai passé des moments merveilleux et que j'ai hâte de revoir.

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