mardi 29 juillet 2014

Premier Stampede

Toutes les bonnes choses ont une fin. Sauf qu’après avoir sué sang et eau pour terminer ce stage, je n’étais pas vraiment déçu de le voir s’achever. J’avais sué sang et eaux pour finir dans les temps et pour présenter six mois de travail en 20 pages et une présentation de 15 minutes, mais maintenant que j’avais mon Master en poche, j’avais besoin d’air frais. Il y a bien eu ce petit moment de mélancolie lorsqu’il a fallu dire au revoir à ces lieux auxquels j’avais commencé à m’attacher et à mes petits camarades du laboratoire, mais la simple pensée de l’endroit vers lequel je me dirigeais me redonnait le sourire. En effet, un peu plus d’un an après, me voici de retour à Calgary !

Un autre sympathique voyageur
qui s'embête comme moi à l'aéroport de Montréal.


C’était l’occasion rêvée pour moi de retourner voir des personnes qui compte beaucoup pour moi. Sans compter que l’année dernière, j’étais parti courant mai, et j’avais manqué l’été canadien. Autant dire que j’avais manqué le meilleur du Canada selon les dire d’à peu près tout le monde. Je me suis donc préparé à un été de découvertes, et la première d’entre elle fut d’enfin assister au Festival de Stampede.

Stampede, c’est un peu le Festival de Cannes de la culture des cow-boys. Des centaines de milliers de visiteurs avec leur Stetson vissé sur la tête et leur botte en cuir. Des gens qui viennent des 4 coins du monde pour admirer ou participer aux divers concours organisés durant les 10 jours que dure le festival. Un peu comme si le Salon de l’agriculture, Rock en Seine, Disneyland étaient réunis, avec au centre de tout ça une célébration de la culture des ranchs et du western.




On a également droit a quelques spectacles un peu éloigné du sujet, néanmoins très sympa, comme des concerts ou une impressionnante démonstration de sports extrêmes.

On commence doucement avec une
démonstration de pogo stick avec la team X-Pogo.

On commence à s'échauffer avec un peu de BMX...

Et après ça devient la fête du slip !


Non, il n'y avait pas de neige. Oui, il est fou.

Mais bien entendu, l’attraction reine, c’est le stade principal qui abrite les compétitions de rodéos et autre course de chariots. Tout se passe dans la grande arène de Stampede, et là c’est le festival.

Le Carrousel de la Gendarmerie royale du Canada
(véritable nom de la Police Montée)



En plus d'être une célébration de la culture western, le Calgary Stampede propose une série de compétitions pour laquelle des participants viennent parfois de très loin pour participer (notamment d'Europe, d'Amérique du Sud et même d'Océanie).



Les sports "western" comportent bien sûr le rodéo (que l'on appelle saddle bronc riding), qui consiste à tenir 8 secondes sur un cheval particulièrement énervé en ne se tenant à la selle qu'à une main. Le cavalier obtient alors une note évaluant son maintien ainsi que la difficulté du cheval monté.



On a également une variante plus extrême avec le rodéo bareback (bareback bronc riding), qui se pratique sans selle et avec une simple sangle, et toujours à une main.



Et enfin, vous avez les grands malades qui font du rodéo sur le dos d'un... taureau (bull riding) !



Et pour ceux qui préfèrent les activités plus calmes, penchez-vous sur la capture de veaux, au lasso pour certains (c'est le calf roping), ou sans rien du tout pour les autres (on parle alors de steer wrestling). Le premier consiste à capturer un veau au lasso puis à lui attacher les 4 pattes le plus rapidement possible, tandis que le second a pour but de se jeter sur un veau pour le faire tomber au sol. Ces deux épreuves sont inspirées du travail quotidien des cow-boys.

Les meilleurs y arrivent en moins de 4 secondes.


Et pour finir, le chuckwagon racing, qui est une course de chariot inspirée du mode de déplacement des pionniers. A noter que la course du Calgary Stampede est la plus prestigieuse au monde, et que les gagnants des différentes courses se partagent un montant total supérieur à 1 million de dollars !




Bref, deux belles journées que je ne regrette pas d'avoir vécu et qui se sont tranquillement terminées en haut de la grande roue histoire de se remettre les idées en places et d'apprécier cette expérience inoubliable que fut mon premier Stampede.


Cependant, il ne faut pas abuser des bonnes choses (ou des mauvaises, rapport à la nourriture sur place). J'ai donc fini par abandonner le site du festival, définitivement conquis et heureux d'avoir pu ne serait-ce qu'effleurer la "vraie" culture western (non, avoir écouté Cotton Eye Joe ne compte pas). Mais il est tant d'aller se reposer, et pour m'endormir, désormais, je compte les chariots.

PS : Oui, j'ai décidé de faire comme si de rien n'était pour ces 4 mois de silence. :)

2 commentaires:

  1. wouah simon quel plaisir d'avoir de tes nouvelles ! on parle toujours de toi ici : qu'est ce qu'il fait ? qu'est ce qu'il devient ? chaque fois que je lis un livre d'un auteur américain ( et j'en lis pas mal ! ) je t'imagine dans tes forêts , je sens la neige , je surprends dans la brume la vie qui passe ; vraiment quel chance d'avoir un neveu comme toi ! vie ta vie pleinement et la vie te le rendra ! Mino de FRANCE

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  2. Tu as bien essayé de te cacher sous ton grand chapeau gris. Mais le locco avec la chemise bleue sur le taureau en furie je l'ai bien reconnu. C'était toi !
    La classe, avec une certaine désinvolture il n'y avait pas de doute, tu ne pouvais être que démasqué...

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